Emmanuel - Tôlier-traceur Monteur-Calo

Emmanuel, conducteur de travaux, Tôlier-traceur, Monteur-Calo depuis 22 ans, un métier dont il parle avec passion !

Sur les conseils de son père, dès 16 ans, il suit un BEP de tôlier-traceur en contrat de qualification.

À l’âge de 25 ans, son ancien patron l’appelle à participer au Concours National du Meilleur Jeune Tôlier Monteur en Isolation, seulement 24h avant l’épreuve ! Celle-ci se déroule lors d’un salon qui réunit de nombreux fournisseurs, acteurs du monde de l’isolation, machines, quincaillerie, isolants, prototypes y sont présentés. Chaque entreprise concurrente peut présenter 2 personnes de moins de 27 ans qui s’affronteront à la réalisation de maquettes de boites, de coudes, de piquages obliques. En plusieurs matières (tôle, fond de glace, PVC…). Emmanuel gagne ce concours et sera promu Maitre Ouvrier.

Il intègre Poujaud en 2017 en tant qu’intérimaire et est en CDI depuis cinq ans.

Grâce à sa formation initiale, il a toujours eu du travail : « le travail permet un équilibre de vie » précise-t-il.

À l’atelier, il gère 8 personnes et une machine numérique 3D/2D qu’il a apprivoisé en autodidacte malgré sa complexité. Il enregistre les cotes depuis sa tablette (à plusieurs km parfois) et la machine va dessiner les pièces à plat sur le support (tôle…) en l’optimisant et va ensuite procéder aux découpes. Mais la machine ne fait pas tout, un bon technicien doit aussi savoir prendre des cotes. Emmanuel aime surtout qu’on fasse appel à lui pour des pièces complexes, extraordinaires : créer des transformations à partir d’une feuille de tôle plate à un côté artistique.

Ce sont 3 métiers en un : chef de chantier (celui qui prend les cotes), tôlier-traceur (celui qui fabrique la tôle), monteur-calo (celui qui monte le produit fini sur le terrain). Les pièces produites iront en usine, ou encore sur des bateaux…

De nombreuses sociétés sous-traitent chez Poujaud, car nous sommes reconnus pour ces compétences.

Il regrette que ce métier soit méconnu alors qu’il est méritant et plutôt confortable car en atelier, on est à l’abri des intempéries.

C’est pour cela qu’Emmanuel a pris l’initiative de mettre en place des sessions de stagiaires (notamment avec CRIT Interim et CEFORAS) afin d’avoir l’occasion de transmettre son savoir-faire.

Au rythme de 2-3 par an, il espère dénicher des femmes ou des hommes motivés, de confiance, curieux, qui prendront des initiatives. Les mentalités ont changé et les femmes qui sont reconnues pour leur minutie sont bienvenues et bien accueillies, elles apportent aussi une autre ambiance au sein d’une équipe. Car comme le rappelle Emmanuel : « sans équipe on n'est rien ». Il serait fier de pouvoir ainsi présenter un.e jeune qu’il aurait formé et qu’il.elle gagne le concours qu’il a lui-même remporté il y a presque 15 ans.